Murmures : 12 Nous a rejoint le : 31/03/2013 Prestige : 0 Âge du perso' : 16 ans Alter ego : Aucun Avatar : Yuka Kashino de Perfume
a écrit ce message le : Lun 1 Avr - 11:10
Il est 9h. Ayaka s'éveille, timidement, laissant la lumière du jour pénétrer ses pupilles sombres. Morphée la laissant difficilement s'extirper de son sommeil envoûtant, elle cogite encore quelques minutes dans ses draps prune. Elle n'a vraiment pas envie de se lever. Les filles de l'autre box dorment encore, elles, et la jolie brune serait bien tentée de faire pareil, mais elle détestait se lever tard ; elle estimait qu'elle devait se dépêcher après, et se dépêcher, elle aimait encore moins ça que de devoir se lever.
Une pile d'habits froissés git au pied de son lit. Ils forment un très beau arc-en-ciel de couleurs, mais Ayaka s'en fiche bien à ce moment-là, elle y shoot dedans comme elle le ferrait avec un ballon. Elle n'est pas d'humeur. Son armoire est presque vide d'ailleurs, elle n'a pas envie d'aller faire laver ses vêtements sales... Tout pour l'énerver. Elle prend un T-shirt corail avec les manches en fausse dentelle, un jean gris clair et des bottines noires - ne lui dites pas que ça ne va pas ensemble ! - en grommelant, tandis qu'elle essaye de passer un peigne dans ses fins cheveux bruns. Elle se dit toujours qu'elle va faire une coiffure élaborée, avec des barrettes et pleins de chouchous, mais le matin, elle n'en a jamais le courage. Cette fois-là elle noue juste un ruban rouge dans sa chevelure de jais. Au bout de vingt minutes, elle est fin prête. Mais prête pour quoi ? Elle ne sait même pas ce qu'elle va faire aujourd'hui. Elle s'est dépêchée pour rien, comme à son habitude, ce n'est pas la première fois.
Dehors, il y a un grand soleil, mais Ayaka n'a pas envie de sortir. Il y a toujours quelque chose en trop. Trop chaud. Et il y a trop de gens dehors. Elle n'aime pas la foule, elle n'aime pas se mêler aux gens. Il n'y a rien pour attirer son attention ; pas une seule connaissance, ou du moins, une connaissance qu'elle apprécie.
Elle s'assoie à son bureau, juste devant la grande fenêtre. Elle s'est déjà bien occupée de sa rentrée ; elle a toutes ses fournitures, les moins chères. Sa mère lui a envoyé à peine 30 euros pour tout ce qu'elle devait acheter. Des fois, elle se dit que sa génitrice a bien changé. Mais pourquoi ? Il n'y a rien eu de déclencheur, rien qui puisse les éloigner toutes les deux.
Soudain, une ombre passe comme un rapide éclair derrière la vitre transparente. Ayaka cligne des yeux, plusieurs fois ; elle n'est sûrement pas bien réveillée. Elle hallucine. Mais elle finit par comprendre. Comme à chaque fois. Et elle n'aime pas ça.
- Oh non... Pas encore ces foutus esprits...
Voilà. C'est bien ça qui les a séparées. Ce fichu guépard avec sa belle robe dorée, ses tâches brunes, son expression dominatrice. Il les as brisées. Il a tué sa famille. Sans compter son père qui, bien sûr, n'a pas daigné rester avec elles. Il a sûrement refait sa vie ailleurs, même si Ayaka déteste cette idée. Elle agite la tête de droite à gauche pour chasser les idées culpabilisantes. Mais l'ombre revient, et elle s'assoit tranquillement sur le rebord de sa fenêtre. Un chat noir. Un félin, de la même famille que le monstre à quatre pattes. Est-ce qu'il la nargue ? Il se lèche les pattes, sans même sembler affecté par la présence de la demoiselle. D'un coup sec, elle recule sa chaise et choisit une autre vite, proche de celle où le chat a élu domicile, et surtout plus basse. Elle l'ouvre et se contorsionne, finalement elle arrive à passer à travers. Il fait chaud, son T-shirt est presque de trop. Le félin ne semble pas souffrir de cette chaleur. De sa démarche sauvage, il saute du rebord et vint se poser à ses pieds. Il la regarde. Elle se baisse. Et elle se rappelle. ''Quand le temps sera venu, tu auras ton esprit à toi.'' ''Et comment est-ce que je pourrais savoir que c'est le mien ?'' ''Tu le sauras, c'est tout.''
- Alors c'est toi, mon esprit ?
Elle est prise d'affection pour ce félin de malheur, catalogué à cause de son pelage brun. Il lui lèche gentiment la main. La demoiselle prend le ruban rouge noué dans ses cheveux et lui attache au cou. Il semble ravi.
- C'est mieux que tu sois un chat qu'un serpent... ou un requin. Eurk !
Lorsqu'elle se relève, elle voit une ombre fluette qui s'approche d'elle. Qui donc peut-elle être ?
Hisae Nakamura
fonda. « black cat is watching you »
mes infos
Murmures : 393 Nous a rejoint le : 19/02/2013 Prestige : 82 Âge du perso' : 17 ans Classe spirituelle : Détentrice Alter ego : un chat de gouttière noir, Caeliste. Métier/rôle : Simple étudiante en cinquième année. Logement : chambre 07, box 1. Avatar : Rin Kagamine (voca) Relationship : Hide & seek (en reconstruction BOUH). Présentation : Ashes & wind.. Mes rps : (www) Jouons à chat ! ▬ feat. Ayaka. (www) Comme un chat trempé dans l'eau. ▬ feat. Juri. Humeur : Duveteuse.
a écrit ce message le : Lun 1 Avr - 23:16
jouons à chat !
1188 mots ▬ FEAT. AYAKA NAKAJIMA
Réveil, habillage, déjeuner. Un petit tour dans la salle de bain. Une pointe de mascara par ici, un peu de beurre de karité par là. Un élastique accroché dans les cheveux, puis retiré, remis, interverti, déplacé, arrangé. Elle joue avec sa courte chevelure, travaille sa coiffure, épingle et dépingle ses mèches, pose sa brosse sur l'évier. Tout ce tas chevelu, elle le laisse mollement retomber sur ses épaules, ses épaules alourdies, courbées, accablées, qui s'affaissent un peu plus en accompagnant un soupir exaspéré. C'est un matin comme un autre. Encore un matin où le reflet d'Hisae apparaît irrité dans la glace, où il s'éloigne sans grande conviction, disparait sans savoir ce qui l'attend aujourd'hui. Une aube, le début d'un lever de soleil que la plupart des élèves d'Hayasaki, en cette période de vacances, préférent ignorer pour se prélasser plus longtemps dans leurs rêves. Ses colocataires dorment, les couloirs sont calmes. Mais pourquoi Hisae s'est-elle levée si tôt ?
Elle se retrouve en un temps record hors de l'internat. Le bleu du ciel est nettement moins oppressant que l'ocre des voûtes du bâtiment, même si elle se passerait bien de la foule de gens qui se réunit chaque matin dans la cour, raison pour laquelle elle part en direction opposée. Dehors, tout semble plus libre et vivace. Pourtant, Hisae le sait parfaitement, Hayasaki n'est qu'un bout de terre entouré de barbelés, un camp de concentration pour jeunes anormaux, mais peut-être une chance pour ces gens hantés, suivis d'esprits dont on ne connaît même pas les origines, de regagner une vie plus banale à leur sortie. Ses lèvres articulent le début d'un mot sans qu'aucun son ne sorte de sa gorge. Elle chuchote un « Caeliste » muet, pour appeler un chat sourd à ses paroles. Non, elle ne souhaite pas revoir ce pelage noir de jais. C'est simplement plus fort qu'elle. Cette solitude qui l'empoigne de ses serres comme un aigle aurait repéré sa proie, la blondinette y est habituée maintenant. Néanmoins, même elle et sa timidité maladive ne peut soutenir le poids de son piège. Car qui veut se retrouver seul au monde ? Personne. Et même si son unique compagnie était ce chat cendré du malheur, Hisae ne pourrait s'empêcher d'y chercher réconfort.
Elle pivote vers la droite. Qu'allait-elle faire maintenant pour trouver quelqu'un capable d'occuper sa matinée ? Elle énumère les différentes possibilités qui s'offrent à elle. Et le choix est plutôt restreint. Une de ses colocataires ? Aucune envie de se recevoir les foudres de leur colère après leur réveil inopiné. Une des ses amies ? Encore faut-il en trouver une. Son frère ? Tout le monde s'accorde à dire que la blondinette étouffe Tatsuki en restant sans cesse collée à lui... Réflexion, réflexion. Hisae paraît vide, là, comme ça, à attendre comme un piquet que quelque chose se passe. Coup du hasard, à cet instant-ci, un éclair noir se faufile dans les gouttières près d'elle, ses pattes tapotant durement la ferraille comme des grêlons cogneraient contre les vitres d'une voiture.
▬ Caeliste ! hurle Hisae.
Il n'y a pas de doute, cette silhouette noire qui vient de fendre l'air, c'est lui. Vif, habile, et presque insaisissable. Pourquoi ? Pourquoi faut-il qu'une fille si apathique possède un esprit si énergique ? Ils sont le jour et la nuit, le blanc et le noir, et leurs multiples querelles ne font que creuser cette différence. Seule leur vision du monde les relie. Pessimistes. Ce pessimisme ancré dans leurs veines qui les pourrit jusqu'à la moelle. Mais bref, Hisae cesse les tergiversations. Elle longe les gouttières, sans réellement savoir pourquoi elle tente de rattraper ce matou qu'elle ignore la plupart du temps, passe entre les arbustes, salit son pantalon blanc en trainant ses genoux sur le sol terreux. À chaque tournant, Caeliste semble l'attendre, caché dans un coin. Que veut-il ? Elle continue, puis panique lorsqu'elle croit le perdre de vue, et finit pas ne plus voir sa silhouette féline, ne plus reconnaître les alentours. C'est malin de s'être égarée d'une telle façon, bravo.
▬ Alors c'est toi, mon esprit ?
Sans même que la blondinette ait le temps de râler sur ses malheurs, cette voix féminine capte son attention. Quelqu'un est là, elle n'est pas seule. La pression retombe : sûrement se trouve-t-elle près des dortoirs. Jamais ses hypothèses n'ont été aussi juste. À peine a-t-elle jeté un coup d’œil par dessus les buissons qu'elle aperçoit une jeune fille, une brune aux yeux foncés parmi tant d'autres. Quelle originalité ! Vraiment, Hisae n'arrivera jamais à s'habituer à ces têtes japonaises toutes aussi semblables, elle qui a vécu neuf ans en Amérique, pays de tous les excès.
▬ C'est mieux que tu sois un chat qu'un serpent... ou un requin. Eurk ! reprend la jeune fille, tirant la blondinette de ses pensées.
Mais pour qui elle se prend elle à s'approprier les biens des gens comme ça ?! Enfin, Hisae daigne sortir de sa cachette, les joues gonflées, l'air sévère. Mains sur les hanches, elle s'avance, sa carrure hautaine paraissant ridicule avec son physique de pré-adolescente. Quelques pas lui suffisent pour se tenir droite face à la japonaise. Elle se penche légèrement, tout en gardant la poitrine relevée, la colonne vertébrale bien droite et c'est le teint rougi qu'elle bégaie quelques paroles se voulant peu sympathiques :
▬ Eh toi ! Tu... tu lui veux quoi à MON esprit ? Y pose pas tes mains dessus.
Certes, Hisae est une gentille fille. Mais ce qu'elle voit en face d'elle à l'instant même, c'est une japonaise venue de nulle part qui essaie de lui piquer ce qui semble être son seul ami ce matin. Pourtant, elle se redresse, fait un pas en arrière machinalement et détourne le regard ni vu ni connu.
▬ ... Je veux dire, je ne sais pas qui tu es, mais c'est pas ton esprit quoi, c'est moi qui me le trimballe.
Étrangement, regarder la verdure de la forêt plutôt que l'interpellée met la blondinette plus à l'aise. Ce ne sont que des coups d’œil rapides qu'elle lui jette, histoire de ne pas perdre son sang froid. Elle se baisse, approche ses mains du chat noir, envisage de le prendre dans ses bras pour le retirer de la vue de la japonaise et s'en aller, et s'arrête au moment où ses doigts s'apprêtent à toucher le pelage charbonneux, comme si un mur invisible lui interdisait de caresser ce matou qu'elle fixe le regard teinté d'inquiétude. D'un mouvement instinctif, elle interrompt son action, repose ses mains à terre et regarde de nouveau la végétation environnante pour gagner un peu de courage.
▬ M'enfin, si tu le veux, tu peux toujours l'avoir, j'te le donne. Il me porte la poisse.
C'est vrai, il lui porte la poisse. La preuve en ce moment-même : à cause de lui, Hisae passe encore pour une idiote indécise ! Franchement, quel détenteur aurait peur d'un si inoffensif esprit ? Qu'est-ce qui bloque autant la jeune blonde ? Et d'ailleurs, qui c'est cette fille brune plantée en face d'elle ?
hors rp
Premier post RP depuis bientôt six mois, alors il doit pas être super, sorry. En plus, j'ai écrit au présent, ce qui n'est pas du tout dans mon habitude, et je n'arrivais pas à me décider pour la personne à employer. :B Puis, tape-moi, je ne me rappelle plus précisément de ce dont on avait parlé pour le lien, et comme j'ai la flemme de chercher la conversation skype bah... Tu me dis si quelque chose cloche. B) Fuala fuala ma choupinette. ♥