« T'sais quoi ? Je crois qu'il y a des bouteilles de vodka à la cuisine. Je pense qu'on peut les prendre. Allez Touff' demain à 9h on se fait un Remake de Mission impossible je suis certain que tu vas kiffé grave ta race ! Surtout avec le suprême et fabuleux Karmasutra – ça va j'ai compris je dégage – Aie putain c'est ma tête – ok, pardon ! Bon à Demain ? A demain ou pas ? - 9h00 pas de retard vous sera accordé m'zelle Touff – Aïe, putain mais t'es vraiment une Donzelle Max ? » C'était les quelques derniers mots qu'il t'avait sorti l'autre allumé de Kâar avant de filer en douce de la fenêtre de ta chambre. Ta colocataire ne devait plus tarder à rentrer et lui t'avait vraiment du mal à le foutre dehors. T'as jamais vraiment compris pourquoi depuis quelques mois ce con te suit à la trace. On dirait qu'en plus il choisit toujours les pires moments pour venir faire des pitreries prés de toi. C'est un petit con mais finalement sa présence te plait, enfin ça tu lui diras jamais.

C'est peut-être pour ça que t'es déjà réveillée à 8h07. T'as la tête dans le brouillard et une démotivation flagrante, m'enfin le connaissant il va vraiment t'attendre à la cuisine, sans doute avec un Re-make douteux de Mission impossible. Ce type il vit dans un autre univers alors ça te motive un peu. Tu sais qu'il arrive toujours à te donner le smile. Alors t'enfiles un smile anthracite, une chemise en voilage noir et un débardeur noir avec un horrible nounours zombies comme logo. Tes fabuleuse et légendaire bottes à clous et t'es en chemin. Tu jettes un p'tit coup d'oeil à ta montre.Merde il est 8h48. Tu presses un peu le pas et t'arrives à 9h02 dans l'encadrement de la porte. Alors il est déjà en place entrain de se prendre pour ce bon vieux Bugs Bunny. Tu lui souris, poings sur les hanches et tu rentres pour te poser en face de lui :

► C'est ça Kârma, bouffes des carottes ça va te rendre aimable...

Tu poses le sac sur le sol et tu le regardes dans les yeux. Une fois encore, il est beau gosse tu peux pas lui enlever ce petit détails. Tu lui souris avec un raffinement certain et t'ouvre ton sac de Marin en toile beige, tu te redresses et t'ajoutes :

► On commences déjà à remplir où tu te décides à venir me dire bonjour comme il faut Bunny ?

Et voilà que tu finis comme une fillette dans les bras. C'est pas forcément le genre de salutation que tu voulais mais ça te rappelle des bons souvenirs tu sais ceux où tu étais encore une enfant dans les bras de papa Charles qui te faisait tourner chaleureusement dans ses bras à toute vitesse. Fais l'avion, Fais l'avion.. oups t'as repeint le gazon. Pas toi mais papa Charles oui. Enfin tu peux retrouver le sol assez rapidement avec Kâar. Suffit que tu lui lances le regard qui veut tout dire : "Si tu continues à me faire tourner je te pète le nez d'un coup de boule précis" Il est tout content. Sérieux il est plus vieux que toi, genre beaucoup plus vieux mais il est pire qu'un gosse. Et sa putain de bonne humeur est hautement contagieuse. C'est fait, malgré ta gueule d'enfarinée t'es morte de rire.

Voilà qu'il te baise les joues et le front comme si c'était du bon pain. C'est vraiment dans ce genre de moment que tu réalises que cette petite boule d'énergie en face de toi qui sert de couteau-suisse humain est vraiment heureux de passer du temps avec toi. Vous commencez vraiment à vous connaître. Enfin tu n'as pas le temps de l'embrasser aussi qu'il est déjà repartie à la source. La source de la dépravation. Vodka! Dit ta petite conscience en fond avec son accent russe suraiguë. M'enfin tu lui souris, poings sur les hanches, regard provoquant. Enfin vous allez pouvoir le faire. vous bourrez la gueule bien comme il faut et advienne que pourra ce soir-là entre vous. deux majeur et vaccinés. tu tends les mains vers lui en souriant:

► Allez mec! Par ici les bouteilles! Je te dirais bonjour une fois le sac plein.

C'est parti pour un moment de travail à la chaîne pour ton plus grand plaisir. Qu'il lance tu sais rattraper! Tu n'attends plus que lui pour commencer à faire le plein de cette connerie translucide. Vodka qu'elle te répète en musique de fond.

Voilà qu'il te fait le con entre les couteaux. Tu peux pas le quitter des yeux, comme un gosse qui va tomber en voulant faire le tour de la fontaine sur le rebord glissant et étroit. Il va se faire mal. Il va se faire mal. Et c'est qui celle qui va devoir s'occuper de lui aprés parce que c'est une chochotte. Oui ce type est une gonzesse quand il se fait mal.

Comment tu le sais? Souvenir souvenir. Votre première rencontre, il était dans la merde. Purement. Simplement. La tête à l'envers, son égo de mâle en avait pris un coup. le harnais lui emprisonnait les .. le service trois pièce, donc il ne pouvait pas bouger, mais il ne pouvait pas non plus rester indéfiniment comme cela en pseudo équilibre. Il était dans une impasse, presque en larme. C'était un spectacle dont vous n'avez jamais reparlé. Inutile, tu sais, et il sait que tu sais. La boucle est bouclée. Alors tu le regardes faire. Puis tu réceptionnes. Une bouteille pour Max. Une bouteille pour Karma. Une bouteille pour vous finir. Une dernière qui fera sans doute pas la route vu à la vitesse ou il est déjà entrain de la descendre. C'est de la bonne en plus. M'enfin qu'il descende déjà tu serais plus tranquille.

Mais non cet allumé t'en balance alors encore le double. C'est pas possible il y en a trop. Il est trop con. Tu soupires. C'était pas la peine de montrer toute la collection de VOOODKA! Et voilà ta conscience recommence à faire la danse du ventre en chantant avec l'accent russe. Tu secoue un peu la tête et lui t'appelle gladiator. C'est pas possible. Poing sur les hanches tu capitules et voilà qu'il t'imite. Euh.. What? Il veut son bisous? Et c'est déjà fini la chasse à la Vooooodka! Arrêtes de danser toi. Oups pardon. Enfin tu soupires et tu laisse le sac avec les deux voyageuse qui narguent les autres bouteilles qui retourneront sans doute moisir quelques jours, semaines dans le faux-plafond et tu viens doucement l'embrasser tendrement sur la joue, puis sur le menton. Pourquoi? Parce que c'est le seul endroit ou y'a un peu de barbe naissante chez lui. Et ça te plait. Bah ouais. Puis tu lui pose doucement la main dans les cheveux. Ah ses cheveux et t'es douce. C'est possible je t'assure et tu lui chuchotes:

► T'es pas possible Karma... Je vois que tu as fais du bon boulot une fois encore toi. Mais on va pas tout prendre d'un coup. Je vote pour deux bouteilles et celle que t'as déjà entamée ensuite un diluant, style jus de pomme et enfin un petit truc à grignoter comme on est dans la cuisine.

Tes yeux respirent la malice, que veux-tu vous êtes irrécupérable. Tu remets un peu ses chevux en place et d'un signe de tête tu lui indique la chaise et le trou au plafond. Allez mec on ferait la même mais dans l'autre sens. T'en fais pas, je sais lancer.

Il nous fait quoi encore l'autre débile? Sérieusement... Voilà qu'il s'amuse à jouer les acrobate du dimanche en équilibre sur une chaise sous les flammes de la gazinière. Il ne ferait quand même pas ça jusqu'au bout de sa connerie hein? voyons. Tu passes la première bouteille, la seconde et ainsi de suite tout en admirant son numéro de funambule complètement bancale. Ce type est juste un grand malade. Heureusement que tu l'apprécies pas. C'est que tu pourrais te faire du soucis à son sujet comme quand il fait le singe suspendus à une corde pour laver les vitres de cette satanée demeure. Un jour il va tomber et il y aura un suicidaire qui viendra défier ton regarde de Yakuza pour te l'annoncer. Et toi tu feras comme si de rien n'était en prononçant un Amen l'imbécile. Bien fais pour ta peau! En faite.. peut-être que tu l'aimes bien Kâar. C'est pour ça que tu lui lances un regard brûlant de haine quand il touche enfin le sol. C'est pas possible ce type sérieusement.

Je pense qu'il a dû le voir puisqu'il ne s'aventure pas prés de toi, il te contournerait presque pour aller faire le pleins de choses complètement.. improbable. C'est franchement un mélange disons.. explosif de saveurs qu'il vient de poser dans ton sac. Le genre de truc que tu ne pourrais jamais avaler ensemble.. Attends.. tu crois que lui, il mange tout ça en même temps? Genre saucisson au miel ou carottes au chocolat... YerK. C'est dégueulasse, tu déglutit lorsqu'il te joue les apprentie artiste avec un "Tadaaa" de cloporte. Comme dans 1001 pattes. Tu arques un sourcils, visiblement il pense avoir bien fait. Ton regard sombre et désapprobateur dit largement l'opposé, tu poses ta main sur son épaule et tu enfonces ton pouce dans sa chair pour aller titiller un peu ses nerfs et autres ligaments qui roulent lentement sous ta caresse. Level de douleur: 1. C'est que le commencement:

► Dis-moi Kâar.. Je croyais qu'on avait dit.. Biscuits et jus de pomme...

Tu enfonces davantage ton doigts dans son épaule en posant ton front contre le sien. Y'a un "Pôk" qui sonne creux qui résonne dans sa bouche et tu lui offres le plus faux et sadique des sourires. Comme ceux des majordomes démoniaques. Ta voix est douce. Tellement chaleureux et aimant. L'opposé de la profondeur de tes yeux. Monstre de sadisme va! Level de douleur: 2.

► Je n'aime pas le jus de Raisin, sauf avec de la Manzana tu sais. Et je trouve que le saucisson ne se marie pas bien avec le miel et la carotte. Si on réfléchissait un peu avant de se précipiter?

A ses mots tu relèves la tête. Tu vas taper hein! Hein! Hein! non.. Tu te contentes d'un baiser sur son front avant de le relâcher doucement caressant alors son épaule. Oui c'était une simple mise en garde. Y'a rien à faire, avec lui t'adore être sombre. Super sombre. Tu le tittilles et ce con, il aime ça. Peut-être parce qu'il voit que t'es qu'à moitié sérieux. A moitié. Et voilà que tu croises les bras, attendant qu'il répare ses conneries. Allez Mec.

Sérieusement tu te savais brute épaisse mais pas à ce point, il t'avait littéralement fait le pauvre petit caniche - peluche pour vieux – pour une prise de main un peu trop ferme. Rooh mais la petite nature quoi ! Enfin la petite nature elle ne demanda pas son reste pour vite jouer les parfaits voleurs, voilà que dans ton sac en moins de temps qu'il en faut pour l'écrire tu peux trouver des belles bouteilles de Vodka, du jus de Raisin et des petites biscuits secs. Voilà qu'y est parfaitement parfait, non ? Enfin encore faut-il que l'autre homme à tout-faire qui sert surtout à rien prenne son rôle d'homme un peu plus au sérieux.

Mais non M'sieur vient de reprendre la bouteille pour se la siffler tranquillement en te laissant le sac lourd. Yakuza ou pas, c'est pas super sympa. M'enfin c'est pas les muscles qui te manquent alors bon, le sac retrouve sa place sur ton dos après l'avoir bien refermé. Tu pousses un soupire en rangeant le petit bazar M'sieur mise en scène foireuse et tu le suis vers la sortie sans attendre. Parce que malgré toute les conneries qui peuvent naître dans son esprit – n'ayant pas dépassé le stade larvaire – parfois il est un minimum logique et censé. Un minimum. Tu refermes la porte derrière vous et tu le regardes enfin poing sur les hanches et regard lasse :

► Bon on s'organise comment pour aller se les siffler ensemble ces bouteilles ? Parce que je vais pas me les garder dans le sac ad vitam æternam.

Voilà maintenant t'as les bras croiser sous les seins et t'attends des réponses. Parce qu'il est bien beau lui à tout faire plus vite que la lumière. Mais c'est bien la seule chose qu'il y a de lumineux chez lui. Parole de Yakuza.